• Amandine Marchon

     

    Amandine : « C'est un métier qui est répertorié parmi les plus dangereux de Suisse. »

    Amandine, 16 ans, en 2ème année d’apprentissage de bucheronne, trouve que son métier convient aussi bien aux filles qu’aux garçons.

     

    Gazette du Tsené : Pourquoi avez-vous choisi ce métier ? Est-ce que c’était un rêve d’enfant ?

    Amandine : C’est assez compliqué de répondre à cette question. Parce que l'idée ne m'est pas venue directement, vu que c’est un métier d’homme. C’est seulement au cycle d’orientation que j'ai eu le déclic. Il fallait chercher un métier. J’ai fait des stages et cela m'a énormément plu.

    Gazette du Tsené : Vous aimez ce métier alors ?

    Amandine : Oui, je peux dire que c'est une vraie passion.

    Gazette du Tsené : Comment ont réagi vos proches ?

    Amandine : Mes parents ont tout d'abord cru que c'était juste une blague, car ils ne pensaient pas que c'était vraiment cela que je voulais faire. Ils m'ont demandé d’essayer d’autres stages pour être sûre que c'était vraiment ce que j'avais envie de faire ou si je voulais plutôt continuer des études. J'avais de bonnes notes. Quand ils ont compris que c'était vraiment ça qui me plaisait, ils ont accepté mon choix.

    Gazette du Tsené : Est-ce que ce travail est plus difficile pour vous ?

    Amandine : C’est un métier assez physique donc je dirais que ça ne change pas spécialement entre une fille ou un garçon. Les premiers mois de l'apprentissage sont de toute façon assez difficiles. Après, on s'habitue petit à petit.

    Gazette du Tsené : Est-ce que vous avez exercé un autre métier avant ?

    Amandine : Non, j’ai commencé à 15 ans après le cycle.

    Gazette du Tsené : Est-ce qu’il est arrivé que l’on vous juge ?

    Amandine : Non, j'ai de la chance dans mon entreprise, ils sont très ouverts avec ça. Le plus souvent, les personnes qui me jugent sont celles qui n’ont aucune idée du métier, comme les clients.

    Gazette du Tsené : Est-ce qu’il y a d’autres femmes dans votre entreprise ?

    Amandine : Oui, il y a une autre femme dans mon entreprise. En première année d’apprentissage, nous sommes deux femmes mais je suis la seule dans ma classe. Il y a encore une autre femme qui fait l’AFP donc techniquement nous sommes trois.

    Gazette du Tsené : Est-ce que vous avez déjà pensé à changer de métier ?

    Amandine : Je ne me suis honnêtement pas posé la question car ce métier me plaît. Je pense qu'il faut faire un métier qui nous plaît et qu’on ait envie de se lever tous les matins avec le sourire. Je trouve que c'est important de se réjouir d'aller au travail.

    Gazette du Tsené : Qui vous a donné envie d’exercer ce métier ?

    Amandine : Il y a effectivement mon tonton qui faisait ce métier, j'avais effectué d’ailleurs un premier stage avec lui.

    Gazette du Tsené : Est-ce que c’est un métier dangereux ?

    Amandine : Oui, malheureusement, c'est un métier qui est répertorié parmi les plus dangereux de Suisse. Donc, il y a régulièrement des accidents.

    Gazette du Tsené : Est-ce que vous avez des loisirs en dehors de votre métier ?

    Amandine : J’en fais un peu moins maintenant mais je pratiquais de la pole dance en compétition internationale. Je ne sais pas si vous connaissez. C'est une sorte de gymnastique mais à la place d'avoir une barre horizontale, elle est verticale. Il y a des compétitions au niveau Suisse et aussi au niveau international.

     

    Propos recueillis par Mafalda, Mattéo, Nikita et Sol